Lu pour Vous – Me Mamadou Ismaila KONATE http://www.mamadoukonate.com Blog officiel de l'Avocat Thu, 01 Feb 2024 20:13:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.25 Mali : un avocat «empêché» de voir ses clients Bah N’Daw et Moctar Ouane http://www.mamadoukonate.com/2021/07/27/mali-un-avocat-empeche-de-voir-ses-clients-bah-ndaw-et-moctar-ouane/ http://www.mamadoukonate.com/2021/07/27/mali-un-avocat-empeche-de-voir-ses-clients-bah-ndaw-et-moctar-ouane/#respond Tue, 27 Jul 2021 09:04:55 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=3003
Moctar Ouane (à gauche) et Bah N’Daw, le 21 mai dernier à Koulouba. © Présidence Mali

Dans un Tweet ce 26 juillet 2021, Mamadou Ismaila Konaté, l’avocat de Bah N’Daw et Moctar Ouane, anciennes autorités de la Transition balayées par un coup de force, a fait savoir que des hommes armés l’«empêchent» d’accéder à ses clients.

Il estime que ces derniers sont «illégalement gardés à leurs domiciles» et que cela est «inadmissible! Insupportable!». Aussi, le Conseil des président et Premier ministre déchus dit s’en référer «désormais au Bâtonnier de l’OAM (Ordre des avocats du Mali, NDLR)».

En rappel, Bah N’Daw, le président de la Transition, suite au renversement par la junte militaire du président Ibrahim Boubacar Keïta, a été renversé, à son tour, huit mois plus tard, lors d’un nouveau putsch des mêmes militaires, dirigé par le colonel Assimi Goïta. Il a été arrêté avec le Premier ministre, Moctar Ouane, et a renoncé au pouvoir sous la pression de l’armée, en mai 2021.

Par Wakat Séra

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Forum diasporas africaines, 7 novembre 2020 Paris (rencontre virtuelle) http://www.mamadoukonate.com/2020/11/06/forum-diasporas-africaines-7-novembre-2020-paris-rencontre-virtuelle/ http://www.mamadoukonate.com/2020/11/06/forum-diasporas-africaines-7-novembre-2020-paris-rencontre-virtuelle/#respond Thu, 05 Nov 2020 23:06:29 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2957

Forum diaspora africaine

Le samedi 7 novembre, se tiendra pour la première fois en virtuel le Forum 2020 des diasporas africaines.

Il réunira des Africains de la diaspora et des Africains du continent, ainsi que des personnalités publiques de premier rang. Aussi bien le député français Patrice Anato, l’ancien ministre malien Mamadou Konaté, le ministre tunisien des Finances Ali Kooli… Sans oublier Élisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité, dans le gouvernement français.

Ainsi que de nombreux représentants d’associations qui dressent un pont entre l’Afrique et ses diasporas. La réunion vise à valoriser le rôle des diasporas (ateliers, présentations de projets, etc.), à proposer des solutions concrètes, à créer un réseau,…

Programme sur https://forumdesdiasporas.com/

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Finance en commun, 9 au 12 novembre Paris (France)

Finance

Sous le haut patronage du président français Emmanuel Macron, et en présence du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se tiendra le premier sommet Finance en commun. Entre le 9 et le 12 novembre, 450 banques publiques de développement, du monde entier, discuteront de leur rôle et de leurs ambitions.

Le sommet rassemblera également tout l’écosystème financier au sens large, afin de réfléchir à un système financier dans lequel les banques publiques de développement auraient la capacité de réorienter et de tirer parti de tous les flux financiers en faveur du climat et des objectifs de développement.

Selon ses promoteurs, le contexte est propice à relancer la dynamique de coopération, cinq ans après l’accord de Paris. D’autant que la pandémie a mis en avant le rôle contracyclique joué par les banques de développement, et l’efficacité de leurs outils à dans la réponse à la crise de la Covid-19.

Renseignements sur : https://financeincommon.org/fr

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Fintech Afrique 2020,  9, 10 et 12 novembre 2020

Fintech

En tant que premier événement Fintech organisé deux fois par an aux États-Unis et en Afrique, Africa Fintech Summit dispose du plus grand réseau d’acteurs Fintech africains du monde. Depuis 2018, l’AFTS a accueilli plus de 1500 participants, d’une cinquantaine de pays et de six continents, qui représentent collectivement chacun des principaux segments de parties prenantes du secteur.

Cet Africa Fintech Summit a fusionné ses deux événements semestriels en un seul rendez-vous virtuel de trois jours. Le cinquième « AFTS » accueillera 500 participants et 60 conférenciers venant de dix fuseaux horaires différents à travers le monde. Y sont notamment attendus Admassu Tadesse, PDG de Trade & Development Bank et Cina Lawson, ministre de l’Économie digitale au Togo.

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Assemblée générale de l’Afraa, 9 et 10 novembre

Afraa

L’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) et TAAG Angola accueilleront la 52e Assemblée générale annuelle en format virtuel les 9 et 10 novembre 2020. Le plus grand événement du secteur du transport aérien africain réunira plus de 500 leaders africains de haut niveau et mondiaux de l’aviation.

Lesquels dresseront une feuille de route pour un redémarrage et un redressement réussis de l’industrie aéronautique africaine. Placée sous le thème « Redéfinir le transport aérien pour une nouvelle ère », l’assemblée planchera sur les stratégies permettant de faire face aux impacts de la Covid-19 et d’entamer une nouvelle ère pour l’industrie.

L’inscription à l’Assemblée Générale est ouverte sur le site : https://aga52.afraa.org/

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Rencontres francophones, à partir du 10 novembre 2020

OIF

En proclamant que « Francophonie et démocratie sont indissociables », la Déclaration de Bamako marque une étape majeure de la construction politique de la Francophonie institutionnelle, fait observer l’Organisation internationale de la Francophonie.

Afin de célébrer l’événement, l’OIF propose un cycle de « Conversations francophones » pour échanger sur des questions contemporaines et majeures pour l’espace francophone, relatives aux droits de l’homme, aux libertés fondamentales et à la démocratie.

La conversation inaugurale, se tiendra le mardi 10 novembre, de 15h à 18h30 ; son invité spécial sera le président du Sénégal, Macky Sall. Chacun pourra intervenir et poser des questions sur les réseaux sociaux.

Deux autres conversations auront lieu en décembre 2020 : « Peine de mort dans l’espace francophone : tendances, défis et perspectives. » Puis, en janvier 2021 : « Lutter contre les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés dans l’espace francophone. »  

Participation sur : https://www.facebook.com/OIFrancophonie

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Conférence économique africaine, du 8 au 10 décembre 2020

Organisée conjointement par la BAD (Banque africaine de développement), la CEA (Commission économique pour l’Afrique) et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), la Conférence économique africaine est un rendez-vous annuel incontournable. Elle se tiendra virtuellement, cette année, du 8 au 10 décembre.

L’objectif de la Conférence, depuis 2006, est de favoriser le dialogue et l’échange de connaissances sur une variété de questions et de défis auxquels l’Afrique est confrontée. Le thème de cette année est : « L’Afrique après la Covid-19 : accélérer les progrès vers un développement durable inclusif. »

La Conférence permettra à des universitaires de renom et à de jeunes chercheurs de présenter aux responsables politiques et aux décideurs leurs travaux de recherche axée sur des solutions.

Un jury distingué évaluera les articles présentés et décernera un prix à un jeune auteur pour le meilleur article de conférence.

Renseignements sur uneca.org

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En bref, en bref, en bref, en bref, en bref, en bref, en bref, en bref 

Le Centre africain des ressources naturelles de la BAD (Banque africaine de développement) organise un atelier de lancement du projet de modélisation financière dans le secteur extractif (Fimes). Il se déroulera les matins des 9 et 10 novembre 2020.

Fimes est un projet multinational financé par la BAD et mis en œuvre par le Centre africain des ressources naturelles (ECNR). Il vise à renforcer les capacités de modélisation financière et à renforcer la mobilisation des recettes intérieures, la capacité institutionnelle et la résilience dans certains pays membres régionaux en transition. À savoir : la Guinée, le Mali, le Niger, le Liberia, Madagascar, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Zimbabwe.

VOIR : https://afdb.zoom.us/webinar/register/WN_V6exMcOkRACF64gH-1U9RA?_x_zm_rtaid=6Cw4hEfUSCu7fMC-u2rrrg.1604583047585.4eda55879574ea21ac59f61716957118&_x_zm_rhtaid=13

Le Sénégal et le Conseil mondial du Forum de l’eau ont décidé d’annuler la manifestation prévue initialement en mars 2021, en raison de la crise sanitaire. Le Forum mondial de l’eau se tiendra du 21 au 26 mars 2022, pour la première fois en Afrique Subsaharienne. La rencontre annulée devait avoir pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement. »

En France, le Forum Ambitions Africa qui devait se tenir à Paris à compter du 17 novembre, est également reporté. Une nouvelle date devrait être annoncée prochainement.

LS

Source : https://magazinedelafrique.com/african-business/sur-lagenda-african-business/sur-lagenda/

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Les raisons des coups d’Etat au Mali http://www.mamadoukonate.com/2020/10/02/les-raisons-des-coups-detat-au-mali/ http://www.mamadoukonate.com/2020/10/02/les-raisons-des-coups-detat-au-mali/#respond Thu, 01 Oct 2020 22:51:35 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2939 Depuis son accession à l’indépendance en 1960, le Mali a connu quatre coups d’Etat militaires : 1968, 1991, 2012 et 2020. Cette militarisation du pouvoir politique suscite de vifs débats.

De 1968 à 2020, le Mali a connu quatre coups d’Etat qui ont marqué son histoire politique. Ironie de l’histoire, ces coups d’Etat ont quasiment été préparés et exécutés à partir de la caserne militaire de Kati, située à 15 kilomètres de la capitale, Bamako.

Huit ans après l’indépendance, le président Modibo Keïta est évincé par le lieutenant Moussa Traoré (decedé le 15 septembre 2020 á Bamako à l’âge de 84 ans). En 1991, celui-ci est renversé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré  ATT), qui lui aussi subit le même sort en 2012. Son tombeur a pour nom ; le capitaine Amadou Aya Sanogo (qui n’est resté au pouvoir que pendant 20 jours).

Après un intermède de huit ans, la grande muette, sous la direction du Colonel Assimi Goïta est revenue à la charge le 18 août 2020 en forçant le président Ibrahim Boubacar Keïta à démissionner.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta à été forcé à démissionner le 18 août 2020

Quelles sont les raisons de l’intrusion récurrente de l’armée au cœur du pouvoir politique au Mali ? Eric Topona a débattu de cette problématique avec ses invités :

Mamadou Ismaïla Konate, avocat, ancien Garde des sceaux, ministre de la justice du Mali.

Aly Tounkara, enseignant-chercheur à l’université de lettres et de sciences humaines de Bamako, et spécialiste de l’islam politique.

Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali.

-Et Ousmane Ndiayerédacteur en chef Afrique de TV5MONDE (entre 2013 et 2014, il a été correspondant au Mali de la chaîne de télévision généraliste francophone internationale).

Pour écouter l’intégralité de l’émission, cliquez sur jouer (play) (ci-dessus).

Source : dw.com

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Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien qui « jouissait du pouvoir sans l’exercer » http://www.mamadoukonate.com/2020/08/20/ibrahim-boubacar-keita-le-president-malien-qui-jouissait-du-pouvoir-sans-lexercer/ http://www.mamadoukonate.com/2020/08/20/ibrahim-boubacar-keita-le-president-malien-qui-jouissait-du-pouvoir-sans-lexercer/#respond Thu, 20 Aug 2020 19:42:31 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2908 Rares sont les voix qui expriment de la compassion pour le président déchu « IBK » qui s’était fait élire en 2013 sur la promesse, jamais tenue, de redresser le Mali.

A quoi pouvait penser Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », dans le convoi qui allait faire de lui un prisonnier, un président déchu ? Imaginer un dernier coup politique pour sauver son pouvoir, en expliquant aux « jeunes gens » que leur aventure putschiste serait vouée à l’échec ? Essayer à tout prix de préserver l’intégrité de sa femme et de leur fils Karim, devenus au fil de sa présidence les incarnations de la corruption, dénoncée tant par la rue de Bamako que par les partenaires internationaux ? Faire en sorte, comme il l’a indiqué dans sa déclaration de démission diffusée nuitamment par la télévision nationale le mardi 18 août, qu’« aucun sang ne soit versé pour [s]on maintien aux affaires » ?

Comme une boucle qui se ferme, « IBK » a été renversé par une armée qui, huit ans plus tôt, en 2012, avait largement contribué à son accession aux commandes en poussant à la fuite son prédécesseur, Amadou Toumani Touré. Depuis, la déliquescence de l’Etat malien n’a fait que se renforcer.

Comme un mauvais présage, ces derniers mois, la fragilité de son pouvoir semblait avoir marqué ses traits. Son visage, barré d’un masque lors de sa dernière allocution de chef d’Etat, s’était émacié. « Il a été clairement contraint au départ mais je pense que c’est un soulagement pour lui », veut croire l’un de ses proches.

« Pas fait pour le job »

La démission forcée d’« IBK » amène de nouvelles incertitudes pour ce pays. Mais tant au niveau local qu’international, rares sont les voix qui viennent aujourd’hui exprimer la moindre compassion pour celui qui s’était fait élire en 2013 sur la promesse, jamais tenue, de redresser l’Etat malien. Après sept années d’« IBK » au pouvoir, l’Etat demeure un bateau ivre, incapable de se réimplanter dans le nord du pays, et ayant abandonné le centre aux groupes djihadistes et aux milices communautaires.

« Paresseux », « velléitaire », « indécis », « faible », sont les qualificatifs qui reviennent dans la bouche des ministres, fonctionnaires et diplomates qui ont travaillé avec Ibrahim Boubacar Keïta. « Il n’était pas fait pour le job. Il est en fait persuadé que le peuple le considère comme un monarque et son dernier discours, où il a encore parlé de l’affection et de la chaleur du peuple malien, montre à quel point il est déconnecté des réalités », glisse, cinglant, son ancien ministre de la justice, Mamadou Ismaila Konaté, aujourd’hui proche de l’opposition.

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Coup d’état au Mali: suivez notre édition spéciale de 6h30 à 7hTU. http://www.mamadoukonate.com/2020/08/20/coup-detat-au-mali-suivez-notre-edition-speciale-de-6h30-a-7htu/ http://www.mamadoukonate.com/2020/08/20/coup-detat-au-mali-suivez-notre-edition-speciale-de-6h30-a-7htu/#respond Thu, 20 Aug 2020 19:33:55 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2904

🔴🇲🇱[THREAD]Coup d’état au Mali: suivez notre édition spéciale de 6h30 à 7hTU.
►Deux jours après le début de la mutinerie, la junte militaire s’installe et demande à la population de reprendre le travail.
►Un colonel de l’armée de terre se présente comme le président du CNSP. pic.twitter.com/lrtBKFwXlS

— RFI Afrique (@RFIAfrique) August 20, 2020

 

Source : https://twitter.com/RFIAfrique

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Le message pertinent d’un grand artiste ivoirien MEIWAY OFFICIEL. Bonne fête d’indépendance à la Côte d’Ivoire 🇨🇮. La paix n’est pas un vain mot c’est un comportement #epictout http://www.mamadoukonate.com/2020/08/07/le-message-pertinent-dun-grand-artiste-ivoirien-meiway-officiel-bonne-fete-dindependance-a-la-cote-divoire-%f0%9f%87%a8%f0%9f%87%ae-la-paix-nest-pas-un-vain-mot-cest-un-comportement/ http://www.mamadoukonate.com/2020/08/07/le-message-pertinent-dun-grand-artiste-ivoirien-meiway-officiel-bonne-fete-dindependance-a-la-cote-divoire-%f0%9f%87%a8%f0%9f%87%ae-la-paix-nest-pas-un-vain-mot-cest-un-comportement/#respond Fri, 07 Aug 2020 10:55:19 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2894

Source : https://www.facebook.com/epictoutepictout/videos/955069531660845

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Lettre ouverte : À Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République du Mali http://www.mamadoukonate.com/2020/07/19/lettre-ouverte-a-monsieur-ibrahim-boubacar-keita-president-de-la-republique-du-mali/ http://www.mamadoukonate.com/2020/07/19/lettre-ouverte-a-monsieur-ibrahim-boubacar-keita-president-de-la-republique-du-mali/#respond Sun, 19 Jul 2020 19:02:43 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2880 Lettre ouverte

À Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA,

Président de la République du Mali

 

Appel d’intellectuels maliens

 

Monsieur le Président,

 

Cela fait plusieurs mois que le contexte politique national se trouve bouleversé par une crise retentissante, entre les acteurs politiques maliens et qui est à l’origine des foyers de tension qui n’ont de cesse de s’embraser et de s’étendre. Les causes probables de cette crise émergent de la situation politique, sociale et économique déplorables, dans laquelle est englué notre pays depuis de nombreuses années et dont les grandes racines sont :

  • l’insécurité totale dans laquelle vivent les populations maliennes dans les trois-quarts du territoire, y compris, certaines parties de la région de Koulikoro englobant la capitale ;
  • la déliquescence de secteurs relevant du pouvoir régalien de l’État comme la santé, l’éducation et la justice, mettant en danger le présent et le futur de la nation malienne ;
  • l’impunité totale face à des cas avérés de vol, de gabegie et de détournement de deniers publics et du crédit de l’Etat (surfacturations du prix des marchés publics, bradage du patrimoine de l’État, rétrocession de commissions, fraudes douanières, économiques et fiscales etc.) ;
  • l’opacité totale quant à l’utilisation des budgets destinés à la défense et la sécurité nationale, ainsi qu’à l’acquisition de matériels militaires pour les forces de défense et de sécurité, dont les coûts, la qualité obsolète du matériel, de surcroit inopérant, ajouté à l’état de pauvreté et de dénuement de nos soldats envoyés littéralement pour être sacrifiés sur le théâtre des opérations ;
  • l’inconscience ostentatoire d’une partie des élites, mêlée à la cupidité de la classe dirigeante actuellement au sommet de l’appareil d’État du pays qui s’attribue avantages indus sous forme de « caisses noires » est totalement inacceptable dans le contexte inquiétant d’un pays en crise.

 

Ce diagnostic, sur lequel il est inutile de s’étendre, est malheureusement partagé non seulement par ceux qui s’opposent à vous aujourd’hui mais, également par vos propres supporteurs lorsqu’ils sont libres dans leur pensée. Sans compter les gens du culte, toutes religions et obédiences confondues. Ce sentiment et ce constat sont également les mêmes partagés par la communauté internationale et les amis du Mali,  CEDEAO, Union africaine et Union européenne. D’ailleurs, il ne peut en être autrement tant les nombreuses dislocations politiques, sociales et économiques crèvent les yeux et inquiètent et préoccupent au-delà du Mali.

 

Suivant nos premières observations, nous avons relevé un large fossé entre l’appréciation contrastée de la situation de notre pays, par une partie de la classe politique et les offres de solutions faites par d’autres, pour le règlement de la crise qui perdure.

 

Ce n’est pas rien, Monsieur le Président, d’attirer votre attention sur les cinq points cruciaux, précités. À nos yeux, ces points sont en décalage flagrant avec les engagements solennels que vous aviez, vous-mêmes, pris lors des campagnes en vue des élections de 2013 pour votre premier mandat et de 2018 pour le second.

C’est à ces occasions que le peuple du Mali vous a d’ailleurs accordé sa confiance en vous plébiscitant en 2013 avec près de 77% des voix. Dès lors, c’est bien à vous et essentiellement à vous qu’il incombe de trouver LA SOLUTION à la crise afin que le pays soit tiré d’affaire.

 

C’est pourquoi nous nous adressons directement à vous pour vous proposer quelques pistes de solutions. Nous sommes des intellectuels maliens, parlant chacun en son nom propre et sans affiliation partisane aucune ni à quelque organisation.

 

Il est devenu crucial que vous mettiez ces solutions en pratique.

 

À l’allure où vont les choses, tout porte à croire que, si rien n’est fait, les conséquences de cette crise finiront par avoir plus d’incidence sur l’unité et la cohésion sociale. En effet, aux milliers de maliens morts, ce que nous déplorons, tant au nord comme au centre du pays, vient s’ajouter plus de la dizaine de jeunes Maliens, fauchés par des balles, dans les rues de Bamako, sans doute tirées par les forces dites de l’ordre, à l’occasion des dernières manifestations politiques, alors même que ces jeunes gens, à l’instar de tout le peuple malien, se battaient pour que nos soldats soient plutôt rétablis dans leurs droits les plus légitimes, au nombre desquels, le droit de disposer d’armes, de munitions et d’équipements militaires, nécessaires pour assurer la défense du territoire national et la sécurité des populations. Puissent leurs âmes reposer en paix ainsi que celles de tous les Maliens, civils et militaires, tombés sur le théâtre des opérations.

 

Monsieur le Président, force est de constater que vous y mettez souvent du temps pour réagir, surtout lorsqu’il s’agit de s’avancer pour prendre des décisions importantes. Ce fut le cas pour la mise en œuvre notamment de l’article 39 au profit des enseignants, intervenue seulement deux ans après et au terme de nombreux jours de grève ; il a été de même lorsqu’il s’est agi de constater l’inexistence de la Cour Constitutionnelle en raison de la défaillance de six membres sur les neuf.

 

Monsieur le Président, les dernières consultations électorales dans notre pays ont eu des incidences réelles sur la situation générale du pays et la crise qui le frappe. Le rôle de la Cour constitutionnelle a été fortement décrié au point que certains de ces membres se soient départis de leurs charges.

 

Parmi tous les facteurs cités plus haut, la déliquescence de l’institution judiciaire est de loin la plus dangereuse. Cette dernière n’a pas toujours été à même de jouer le rôle qui est le sien dans la société. Et l’absence ou l’ineffectivité de la justice est à l’origine des nombreuses autres ruptures dont les suites expliquent la situation actuelle.

 

Dans un tel contexte, seul le dialogue doit prévaloir et prendre le pas sur tout. La violence est insupportable et elle l’est encore plus lorsqu’elle provient de corps habillés.

 

Aujourd’hui, des vies ont été brisées, des corps blessés et mutilés, des familles endeuillées et des personnes sont enlevées dans tout le pays, séquestrées ou arrêtées et détenues dans des conditions infra humaines.

 

Monsieur le Président, nous avons estimé qu’il est de votre devoir de reprendre la main en tant que chef de l’État, pour exercer pleinement et entièrement vos prérogatives.

 

Il s’agira pour vous, dans un premier temps de :

 

  1. faire ouvrir des enquêtes nécessaires pour situer les responsabilités des personnes qui sont à l’origine des coups de feu mortels ainsi que toutes celles qui ont donné l’ordre pour utiliser la « FORSAT » et disposer d’armes et de munitions pour tirer des coups de feu ; les présenter au juge compétent en vue de l’ouverture des procédures judiciaires immédiates, adéquates et, le cas échéant, des poursuites judiciaires ;

 

  1. ordonner aux « FDS » de rallier leurs bases et d’y rester jusqu’à nouvel ordre.

 

Dans un second temps,

 

Vous inviterez les membres du « M5 RFP » à se joindre à nouveau à vous, autour d’une table, en vue de discuter et d’adopter les termes de leur mémorandum notamment les points spécifiquement relatifs à :

  1. la dissolution de l’assemblée nationale ;
  2. l’abrogation du Décret de nomination du Premier ministre ;
  3. la nomination d’un nouveau Premier ministre et des membres du gouvernement, le tout, de manière consensuelle avec le « M5 RFP » ;
  4. la mise en place préalable d’une commission chargée de l’audit des comptes et politiques publics de la nation ;
  5. l’ouverture d’enquêtes judiciaires à l’encontre de toute personne impliquée ou susceptible d’être impliquée dans le détournement de deniers et de crédits publics.

 

Monsieur le Président, l’écriture de cette lettre que nous vous adressons est motivée par une conviction qui nous habite, chacun profondément. Pour nous, il est temps de revenir à la raison afin de sauvegarder les acquis de notre cher pays et de lui éviter la dislocation sociale et religieuse.

 

Vous ne pouvez ignorer plus longtemps que près de ¾ du territoire national ne sont pas toujours accessibles, en raison de ce que ces espaces sont soumis au joug des islamistes et des djihadistes. Or, ces terroristes ne sont qu’à une encablure de Bamako ! Einstein ne disait-il pas qu’ : « Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. » Ne donnez pas raison à Einstein.

 

Sachez mettre votre pays au-dessus de votre personne, sinon vous sacrifierez le premier !

 

Monsieur le Président, sauvez ce qui peut l’être encore, pendant qu’il est temps.

 

Faites l’histoire en acceptant de vous sacrifier pour le Mali. En cela, donnez du sens et de la suite à ce qui a été votre slogan d’antan : « Le Mali d’abord ».

 

Que Dieu vous inspire dans vos prises de décisions en ce moment crucial de l’existence notre patrie.

 

 

Bamako, le 19 juillet 2020

 

 

Signataires du texte original qui seul vaut :

  • Yachim MAIGA, Bamako, Mali ;
  • Mamadou Ismaila KONATE, Paris, France ;
  • Modibo DICKO, Bamako, Mali ;
  • Cheick Saidibou KONE, Bamako, Mali ;
  • Youba SOKONA, Genève, Suisse ;
  • Oumar NIANGADO, Bamako, Mali ;
  • Namakan KEITA, Atlanta, USA ;
  • Cheickna DOUMBIA, Rennes, France ;
  • Bamani SANOUSSI, Bamako, Mali ;
  • Seidina Oumar DICKO, Bamako, Mali ;
  • Fousseiny CAMARA, Paris, France ;
  • Mamadou Lamine DOUMBIA, Canada ;
  • Fad SEYDOU, Bamako, Mali ;
  • Aliou HAIDARA, Toronto, Canada ;
  • Abdoul Karim SYLLA, Atlanta, USA ;
  • Ali HOUDOU, Bamako, Mali ;
  • Minkaila HALIDOU, Kati, Mali ;
  • Anourou CISSE, Bamako, Mali ;
  • Oumar Djibrilla MAIGA, Bamako, Mali ;
  • Aboubacrine Assadeck Ag Hamahady, France ;
  • Seydou DABO, Francfort, Allemagne ;
  • Souleymane Alassane, Bamako, Mali ;
  • Solo NIARE, Paris, France ;
  • Bréma DICKO, Bamako, Mali ;
  • Alhassane GAOUKOYE, Bamako, Mali ;
  • Fodié TANDJIGORA, Bamako, Mali ;
  • Sadio KANTE, Neuily sur Marne, France ;
  • Abdoulaye TOURE, Moissy-Cramayel, France ;
  • Kadiatou COULIBALY, Bamako, Mali ;
  • Idrissa Yalcouye, Kinshasa, RD Congo

 

NB : Le texte de cette lettre sera, une fois publié, mis en ligne sous forme de pétition et ouvert et accessible à la signature de tous les maliens qui partagent son contenu.

 

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Libre cours : À l’horizon du confinement, droit pénal ou contrôle social ? http://www.mamadoukonate.com/2020/04/22/libre-cours-a-lhorizon-du-confinement-droit-penal-ou-controle-social/ http://www.mamadoukonate.com/2020/04/22/libre-cours-a-lhorizon-du-confinement-droit-penal-ou-controle-social/#respond Wed, 22 Apr 2020 09:45:45 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2843

« J’écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu’un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison. »

Alcools, G. Apollinaire

Par Jean Danetle 22 Avril 2020
Hiker walking in forest in winter time

« La scène se passe dans une voiture de première classe d’un TGV à la fin du printemps 2020.

Une dame, la trentaine conquérante, passe, de sa place, des coups de fil en chaîne. Elle a abaissé sous son menton le dernier masque LVMH qu’elle arborait pour se faire mieux comprendre sans doute de ses interlocuteurs. Elle fait largement profiter son entourage de son dynamisme. Un monsieur, vaillant, de soixante-dix printemps peut-être, assis en quinconce dans le même carré, finit par lui dire d’aller passer ses coups de fil sur la plate-forme d’autant qu’elle parle sans masque. La dame hausse tout de suite le ton : “À votre âge, un homme qui a peur reste chez lui, monsieur. Je fais ce que je veux, le masque ça ne sert à rien, et vous, vous en portez un. Grand bien vous fasse ! Enfin, si je voyageais avec quelqu’un, je parlerais tout aussi fort. Vous n’avez qu’à débrancher vos sonotones.” Le monsieur répond : “Je vois, c’est ‘tout pour ma gu…’”. La dame rétorque : “Non, mais chacun gère son propre risque. Vous avez choisi d’être là, assumez le vôtre. Et estimez-vous encore heureux qu’on ne vous confine pas ! Point barre.”

Une jeune étudiante, jusque-là plongée dans la lecture de Naissance de la biopolitique, intervient : “Vous êtes une caricature de créature néolibérale, Madame. Pour vous, chacun est l’entrepreneur de son propre risque, c’est cela ? Et que le plus faible crève ? La gestion du risque, c’est notre affaire à tous. Elle doit être collective, pas individuelle. Le risque de ce monsieur, il nous concerne, vous et moi. Ou alors c’est qu’il n’y a plus de société. Seulement la loi pénale et la loi du marché. Vous voulez quoi ? Le rétablissement du confinement parce qu’à nouveau, les services de réa explosent ? La police dans les trains ? Des peines d’interdiction de circuler à ceux qui enfreindront la loi ? Un régime autoritaire, façon Chinois, pour libérer les forces du marché ?” La dame ricane. Et ajoute à la cantonade : “Vous avez de mauvaises lectures. Elles vous montent à la tête.”

Un jeune homme se lève. Des traits asiatiques, japonais sans doute. Souriant et séduisant. Il s’adresse à la vingtaine de voyageurs. “Bonjour ! Je fais du théâtre. J’aurais dans un premier temps besoin de votre aide à tous, sauf Madame. Je voudrais que vous répétiez une petite scène avec moi pour que je voie ce que ça donne. On va tous se lever et dire haut et fort ensemble, en nous adressant à Madame, ces trois alexandrins :

‘Respectons les règles de distanciation sociale.
Le souci de soi passe par le souci des autres.
Madame, ressaisissez-vous et rejoignez-nous !’”

Il répète ses trois alexandrins tranquillement en regardant chacune et chacun. “D’accord ? C’est simple, non ?”

Une vieille dame dit : “Bravo jeune homme ! C’est bien, ce que vous proposez. C’est raisonnable comme leçon. Donnons-lui sa chance !”. Le charisme du jeune homme fait le reste. Il donne le signal. La dame voit alors vingt personnes se lever et lui adresser fermement mais sans agressivité le message. Déjà sidérée, elle avise, au fond de la voiture, debout lui aussi, un médecin, proche ami de son père. Leurs regards se croisent, il hésite et fait chœur avec les autres. Un peu gêné pour elle. Tout en prononçant les trois alexandrins, il lui adresse un sourire qui veut dire “allons, pas toi !”.

Elle rougit violemment, éteint son téléphone et remet son masque. »

Cet extrait d’une pièce de théâtre qui n’existe pas nous parle de notre proche futur.

Car notre vie va donc changer. Pour quelques mois ou quelques années ? Nul ne peut le dire. Notre manière d’occuper l’espace public, les lieux publics, les moyens de transport en sera profondément affectée. Les ministères et, avec eux, les administrations, les entreprises publiques et privées planchent sur la myriade de questions soulevées par le risque de contamination duquel il nous faut apprendre à nous protéger. Des règles strictes de comportement dans l’espace public nous sont prescrites en temps de confinement auxquelles s’ajoutent des recommandations ou des conseils de bonne conduite.

Demain, le même dosage subtil allant de simples recommandations à des obligations dont les violations seront pénalement sanctionnées modifiera notre quotidien. Et la connaissance scientifique comme la technologie produiront peut-être encore de nouvelles normes.

La police a aujourd’hui charge de faire respecter les règles obligatoires dans des villes quasi désertes. La contravention pour défaut d’attestation sur l’honneur dit cependant assez, déjà, la fragilité de l’intervention pénale en la matière. Mais demain ? Après déconfinement ? Croit-on que les obligations et les interdits pénaux suffiront ? Que la police, les juges seront en capacité de faire respecter la loi en de tels domaines ? Comment ? Par la grâce des dénonciations ou d’une mixture technologique de traçages et de reconnaissance faciale ? Ça ne fait pas rêver.

Nous autres juristes, nous n’avons que trop tendance à penser la norme comme un synonyme parfait de la loi. Comme si, dans nos sociétés, des normes n’étaient pas édictées et même sanctionnées par d’autres institutions que la police et les tribunaux. Ce qui a pour nom le contrôle social. Celui du groupe, avec ses sanctions informelles mais parfois redoutables pour celui qui les encourt. Tout a été dit sur ses défauts, le manque de légitimité des institutions qui l’instaurent, leurs excès, le conformisme qu’il génère.

Jamais d’ailleurs il n’a été chez nous autant dénoncé qu’à l’époque même où il s’affaiblissait, que ce soit dans les familles, les écoles, les communes et les quartiers, sans parler des institutions qui ont disparu ou tellement régressé qu’elles n’en exercent plus ou presque plus : l’armée de conscription, les églises et le parti. Les médias ont été pensés par certains comme les nouveaux entrepreneurs du contrôle social. Mais dans cette fonction, les réseaux sociaux ne les affaiblissent-ils pas grandement ? Ne sapent-ils pas largement les effets de leurs discours normatifs quand le complotisme fait des ravages ? Nombreux sont ceux qui estiment que le contrôle social n’est plus que l’ombre de lui-même et que le « tout pour ma gu… ! » comme on dit, s’affirme de plus en plus comme une règle de vie.

Demain, quand il ne s’agira plus de simples comportements « sans gêne » mais du respect d’une règle sanitaire afin d’éviter un risque de contamination, comment les choses vont-elles se passer ? Peut-on croire que la raison de la règle suffira à ce que tout le monde la respecte ? Rien n’est moins sûr quand certains contestent la vérité de tout discours scientifique, y compris sur les vaccins.

Existe-t-il une forme d’autorité au sens de Kojève, suffisamment établie et reconnue pour qu’une norme de comportement soit acceptée par une part suffisante de la population, pour qu’elle puisse être instituée par le groupe en norme et justifier une forme de contrôle social assortie d’une sanction sous la forme d’une réprobation sociale – rien de plus – mais qui serait redoutée par les plus réfractaires ? On a peine à s’en convaincre. La vie n’est pas un théâtre.

Alors ? Faut-il se dire que nous ne sommes pas japonais et que le contrôle social n’est pas fait pour nous ? Qu’il est d’ailleurs dangereux ? Ce qui est vrai s’il fait le lit des entrepreneurs de morale en tout genre. Mais on ne peut pas non plus placer nos espoirs dans ce qui serait un cran de plus au « tout pénal » et ses trompe-l’œil.

Alors ? Alors on pourrait s’attacher à repenser l’éducation au civisme, à la santé publique, repenser la prévention et ses modes de diffusion et tenter de convaincre les plus réfractaires à qui le mot solidarité écorche les oreilles que le souci de soi passe aussi par le souci des autres. Nous ne pouvons nous suffire d’être, chacun pour soi, l’entrepreneur de la gestion de notre propre risque. Nous devons apprendre à le gérer ensemble. C’est la responsabilité de tous. Bref, il n’est pas exclu que nous devions revisiter – beau projet interdisciplinaire – les potentialités du contrôle social – acceptables ou non –, de la prévention et l’importance de l’infradroit cher au doyen Carbonnier ! Car une chose est sûre, en attendant le vaccin, le droit pénal ne suffira pas. Ou alors ce ne sera pas bon signe pour la santé… de notre société.

Source : https://www.dalloz-actualite.fr/node/libre-cours-l-horizon-du-confinement-droit-penal-ou-controle-social#.XqAQjGj7TIX

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Vidéo : Comment leur dire les choses de manière Politique http://www.mamadoukonate.com/2020/04/13/video-comment-leur-dire-les-choses-de-maniere-politique/ http://www.mamadoukonate.com/2020/04/13/video-comment-leur-dire-les-choses-de-maniere-politique/#respond Mon, 13 Apr 2020 14:02:46 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2838  

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Grand Corps Malade et Coronavirus … http://www.mamadoukonate.com/2020/04/12/grand-corps-malade-et-coronavirus/ http://www.mamadoukonate.com/2020/04/12/grand-corps-malade-et-coronavirus/#respond Sun, 12 Apr 2020 15:30:20 +0000 http://www.mamadoukonate.com/?p=2835 Grand Corps Malade et Richard Bohringer interprètent en live leur duo ‘Course contre la honte’ dans les Gares de Lyon et de Montparnasse, le 24 octobre 2013.

Source : Grand Corps Malade Officiel

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