Mamadou Ismaila KONATE
Avocat à la Cour
Ancien garde des Sceaux et ministre de la Justice du Mali
Tout le monde a pensé que c’était lui le souci… Maintenant qu’il a été contraint à la démission pour éviter les frasques d’une défiance, qu’est-ce qui se passera sans lui et après lui et qui sera la prochaine victime du peuple déchainé ? …
Cela n’enlève rien de cette adresse ratée à la Nation … À entendre la dernière adresse à la Nation du Président de la République, nombreux sont les Maliens, au Mali et en dehors, qui ont été abasourdis par le ton qu’il y a utilisé, la mesure qu’il en a donnée, les mots qu’il y a prononcés et qui ont rendu au final ce discours à la fois fade et insipide. À travers leurs nombreuses réactions dans la presse, dans les médias, mais également sur les réseaux sociaux et dans les rues, tous ont été frappés par l’autisme et le caractère inadapté, voire très décalé, de cette intervention par rapport à la gravité de la situation qui prévaut dans le pays et face à la grande attente des Maliens.
Du coup, il n’y a plus rien ni personne à sauver… Dans une telle atmosphère, une telle ambiance, il ne fait aucun doute que quelqu’un n’est pas ou n’est plus à sa place en ce moment. Comme une subite prise de conscience, cette adresse sonne désormais le réveil de la Nation toute entière. Tout un peuple se rend soudainement compte qu’il s’est trompé dans le choix de celui dont le pays avait besoin, l’homme désigné étant totalement incapable de conduire la mission qu’on lui avait confiée. Dès lors, en des circonstances aussi graves, plus rien ne pourra empêcher la rupture entre un peuple et son dirigeant de l’heure. Le Mali vaut plus que tout et doit prendre le dessus sur tout.
Comme un signe du destin qui se révèle aux gens et mieux vaut tard que jamais… Est-ce le prélude à une crise politique larvée qui couve et qui ne manquera pas d’embraser le second quinquennat arraché par le Président Ibrahim Boubacar Keïta ?
N’est-il pas seul contre tous ? … Jusque-là, il était auréolé des éclats d’une élection -et quelle élection ! – de renouvellement d’un mandat présidentiel dont le premier terme s’était terminé cahin-caha. Au sortir de ce sacre, le Président de la République s’est trouvé face à une classe politique désunie, désorganisée et tétanisée d’hésitation sur l’attitude à adopter, face aux conséquences post électorales d’un scrutin controversé et contesté. Au-delà de ces hommes et femmes politiques, le Président Ibrahim Boubacar Keïta doit désormais affronter la détermination d’une Nation et de sa société civile, déterminées à lui faire rendre gorge. En pointe de cette société civile, les communautés spirituelles et religieuses dont le leadership est assuré en premier par le chérif de Nioro et en second par le Président du Haut Conseil islamique. Deux leaders qui ravissent la vedette à tous ceux des autres obédiences religieuses, particulièrement musulmanes. Les opposants politiques, en rade, manquent cruellement d’envergure et d’attraits pour donner l’assaut, en rupture totale avec la confiance populaire. Comble d’ironie, ils en sont à appeler à marcher aux côtés des religieux ou à relayer leurs mots d’ordre de manifestations publiques, tous en blanc et enturbannés, tous les vendredis après la prière, et ce jusqu’à la fin de l’affrontement final.
Sommes-nous encore en République ?
Sommes-nous encore des laïcs ou tous des musulmans de la même obédience ?
Oui et non, mais tous ensemble et tous contre lui et le mal national qui guette notre survie… Peu importe pour le plus grand nombre de gens indignés et frustrés. Pour eux, seule compte la fin, qui est de venir à bout de ce régime, accusé de tous les péchés d’Israël : corruption, fraude, népotisme, impunité, mal-gouvernance, insécurité, incapacité généralisée, gabegie… tout y est et tout y passe.
Tous contre les deux compagnons politiques de circonstance… En cause, les deux têtes de l’exécutif. Plus encore le chef de l’État que le chef du gouvernement, qui a démissionné depuis. Il est seul désormais et en première ligne, d’autant plus depuis qu’il a prononcé cette satanique adresse totalement ratée à la Nation. Une adresse tournée plus vers le dehors que le dedans. Aux yeux de beaucoup, « Notre Dame de Paris » y a trouvé plus de place que Ougoussagou.
“ Ceux qui sont morts ne sont pas morts…
Les morts ne sont pas sous la terre.
Ils sont dans l’arbre qui frémit.
Ils sont dans l’eau qui coule.
Ils sont dans l’eau qui dort.
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule.
Les morts ne sont pas morts ”.
Deux motions de censure en une qui n’auront plus lieu d’être : Maintenant qu’il a été contraint à la démission, il n’est plus question de passer au vote. Les deux motions de censure réunies en une, pour défier le gouvernement et le renverser, ne seront plus nécessaires. En démissionnant, le Premier ministre a pris la mesure de la menace grave qui pesait sur lui et sur les membres du gouvernement. Il a évité d’être le premier chef de gouvernement à être renversé à l’issue d’une motion de censure. Il aurait également été le premier chef de gouvernement à provoquer, par son entêtement, une crise politique des plus graves, aux conséquences à la fois énormes et incertaines. En agissant comme il l’a fait, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga s’est sauvé. Derrière lui, le Président de la République est désormais directement exposé.Le gouvernement est taxé d’incompétence. Son chef, avant sa démission, était pressé de toutes parts. Il était le seul à ne pas se rendre compte qu’il était lâché. Plus que lâché car son sort avait été indignement confié à un conglomérat de parlementaires, relayé par des intrigants sortis pour la circonstance des bois de la République. Ces derniers sont comme mus par l’instinct qui anime le bagnard, dans le dernier sursaut du condamné qui n’attend plus que de passer à l’échafaud. Ils n’ont pas eu besoin de déployer une énergie supplémentaire car le Premier ministre ne s’est pas livré et a décidé de cesser le combat. Faute de combattant, le jeu n’en vaut plus la chandelle.
Les griefs contre le chef du gouvernement : À en croire l’hebdomadaire « Jeune Afrique », « Mercredi soir, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale, Bakary Koniba Traoré, député de la majorité, et Amadou Maiga, de l’opposition, ont déposé de concert une motion de censure contre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maga ». Inédit !
Les griefs formulés par les députés auteurs de la motion de défiance contre le gouvernement et son chef tiennent entre autres au « manque de résultats dans la lutte contre l’insécurité dans le pays », à son « incapacité à faire face au front social –la grève des enseignants laissant planer le spectre d’une année blanche au Mali- » et à son refus « de venir à l’Assemblée nationale pour s’expliquer devant les députés ».
Si cette motion déposée était votée, quelle serait l’attitude du chef de l’État qui verrait ainsi son autorité défiée ? Irait-il, en réaction contre la défiance, jusqu’à prononcer la dissolution du parlement ?
Rien n’est moins sûr !
Ni plus ni moins que le chef de l’État lui-même et de son infaillible mise en accusation… En tout état de cause, la responsabilité pleine et entière du chef du gouvernement ne saurait être éludée dans cette débâcle politique. Sans doute son attitude a-t-elle pesé dans cette atmosphère délétère qu’il a exacerbée. Nul doute non plus que l’atmosphère politique qui prévaut en ce moment ne résulte de cette entente maléfique et sordide entre les deux chefs de l’exécutif. Ce sont deux compagnons politiques de circonstance, que rien ne devrait réunir et qui ont d’ailleurs plus de raisons de se détester que de s’aimer. Le mauvais sort a voulu qu’ils aient été en charge de la gestion des affaires publiques. Or, par le passé, leurs liaisons en politique ont souvent été fatales au Mali.
Le sort d’une telle motion ne sera hélas jamais connu puisqu’elle ne sera plus votée.
Pour autant, était-ce une motion vouée à l’échec ? Pour qu’une telle motion passe, il aurait fallu qu’elle réunisse les deux tiers des voix (98). Il est vrai qu’au regard de la mécanique arithmétique, le nombre de députés du parti au pouvoir est nettement en deçà des deux tiers. Il faudrait qu’ils s’allient à d’autres membres de la majorité pour voter cette défiance, et c’est bien ce risque évident que le Premier ministre a anticipé en présentant sa démission.
A-t-il eu raison ?
Ce serait une perspective de vote sauve-qui-peut, malgré les petites menaces présidentielles voilées… À y regarder de très près, nombreux étaient les facteurs qui concouraient nécessairement au cafouillage et à l’incertitude politiques quant au vote d’une défiance : absence de mot d’ordre clair du parti majoritaire, mauvaise qualité du leadership à la tête du même parti et multiplicité des intérêts variés et variables des membres individuels du RPM et de ses alliés… sans compter la posture alambiquée du Président de la République face à ses ouailles mais aussi vis-à-vis d’autres forces politiques qui soutiennent son action. Depuis le dépôt de la motion de censure, le Président de la République n’a exprimé aucune opinion par rapport à la défiance contre son gouvernement, comme s’il attendait seulement la démission du Premier ministre. Avait-il évoqué le sujet avec ce dernier ? Était-il convenu que celui-ci résistât le plus longtemps possible pour lâcher au moment ultime ?
Était-ce pour cette raison que le Président de la République n’avait jamais fait allusion ni excipé de la dissolution de l’Assemblée nationale contre les députés, auteurs de la défiance. En pareille circonstance, le chef de l’exécutif argue toujours de la dissolution pour se prémunir des affres de la défiance. Dans le cas de figure malien, l’attitude passive à l’extrême du Président de la République s’analyse comme une vraie débandade ! Il a, tout le long, donné l’image d’un vieil imam qui, pour faire prier ses fidèles, se met face à eux au lieu d’être de dos. En plus, il ne s’est pas toujours rendu compte de l’absence du muezzin qui doit appeler à la prière pour que celle-ci commence.
Pris dans les dédales de al-Kur’ān et du texte de l’hymne national…
Comme pris dans l’étau d’une tourmente politique et d’une déferlante religieuse, le Président Ibrahim Boubacar Keïta doit bien ressembler à ce personnage de l’aventure ambiguë de l’écrivain Cheick Hamidou KANE, Samba DIALLO. L’identité de ce dernier « est sous-tendue par deux promesses : la première est celle de la fidélité aux Diallobé, à Dieu, fidélité qui enracine son être dans sa culture propre. La seconde est fondée sur les attentes des Diallobé, celle de devenir l’homme nouveau qui saura évaluer, sélectionner les apports matériels de la civilisation occidentale, tout en les prémunissant de son vide spirituel ». Pourvu que son sort ne soit pas celui de Samba DIALLO qui n’a pu s’éviter cette aventure ambiguë qui a fait de lui la proie de cet autre personnage dit le Fou.
Une fatwa contre le Premier ministre pour avoir résisté… Depuis la première fatwa lancée à l’encontre du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, il apparait que ce dernier a été littéralement lâché par le signataire de son décret. Celui-ci apparaissait lui-même comme apeuré et profondément bouleversé par la fougue et la détermination de la meute citoyenne. Alors même qu’il a la possibilité de le limoger en rapportant son décret de nomination, il choisit plutôt de confier son sort à ses pires ennemis. Ceux-là ont reçu pour mission de l’achever. Sont-ils en commandite ? Rien de tout cela ne ressemble à l’exigeante vertu et à l’orthodoxie qui doit accompagner toute relation, humaine d’abord et politique ensuite, entre de vieux compagnons.
Les deux hommes qui représentaient jusque-là l’exécutif se sont toujours unis dans des circonstances particulières. Ils se sont séparés au moins trois fois dans le tumulte et l’amertume. Mieux vaut la mort que la honte…
Entre chef du gouvernement et chef de l’État, un seul chef… Il n’y a pas pire leurre sous nos latitudes de démocratie « singée » que de s’acharner contre un chef de gouvernement. Ce dernier n’a aucune autre importance que celle que lui donne le chef de l’Etat. Il n’est que son émanation et sa représentation dans les limites strictes qu’il lui fixe. Le chef du gouvernement n’exprime aucune autre volonté que celle du chef de l’État. Il n’agit que dans ce sens. Pour anéantir le Premier ministre et donner suite à la fatwa prononcée à son encontre par les deux leaders religieux, le Président Ibrahim Boubacar Keïta préfère confier son sort à d’autres. Il expose ainsi l’atmosphère politique nationale à toutes les incertitudes, plutôt que de le limoger par décret. C’est en cela que la démission, même tardive, du Premier ministre est salutaire, d’abord pour lui-même mais également pour la suite des événements politiques.
Un chef de l’État commanditaire : En confiant le sort du Premier ministre à d’autres et en dehors de la sphère de la République, le Président feint d’ignorer que la fronde ne vise rien d’autre, ni personne d’autre que lui. Élu il y a moins d’un an, son sort semble désormais scellé, et la case Premier ministre n’était qu’un passage nécessaire et obligé pour arriver à lui ! Maintenant que ce dernier s’est libéré, ou a été libéré peu importe, c’est au tour du Président de la République, dont le peuple s’occupera désormais.
Deux chefs religieux contestataires jusqu’au bout… Les deux leaders religieux se sont particulièrement fait remarquer dans cette fronde. Ils ont, depuis le début, pris la tête de la croisade anti IBK. D’ailleurs, ils n’ont jamais fait mystère du dédain éprouvé pour le mal élu, et de leur profond ressentiment contre son élection et ses suites. Ils n’ont jamais voulu non plus reconnaître la victoire électorale dont se prévaut le Président de la République. Pour eux, il est un chef d’État factice. Ils n’ont jamais reculé et ont jusque-là résisté face à toutes les propositions indécentes, sordides et ignobles. De la gloire, de l’argent, des mérites et des honneurs…
Très paradoxalement, l’atmosphère de contestation n’a pas empêché ces deux leaders résistants et contestataires de demander la démission du chef du gouvernement au Président de la République, qu’ils ne reconnaissent pas par ailleurs.
Sans doute que la démission du Premier ministre, désormais effective, est la mineure de leur démarche. La majeure doit être d’imposer la volonté du peuple, qui seule vaut. Un peuple conscient de la nécessité de prendre les choses en main pour agir dans le cadre d’une phase transitoire ultime pour que s’exprime le peuple et la nation. Un tel contexte passe par la mise en place d’organes de transition et, nécessairement, par la négation ou l’anéantissement absolu des pouvoirs illégitimes d’un Président de la République qu’ils ne reconnaissent point.
Dans un tel contexte, il y a lieu d’agir pour se préserver du pire, au regard de l’exposition directe de la personne du Président de la République et de la radicalisation des positions politiques qui sont désormais clairement affichées.
La responsabilité ultime du chef de l’État est en jeu… Le Président de la République devrait être le premier à savoir qu’il est la base même de toutes les difficultés que connaît notre pays. Il est l’alpha et l’oméga de ces difficultés, qui enfoncent tous les jours et davantage le pays et la Nation dans la détresse et dans l’abîme. Le sacrifice ultime pour lui devrait l’amener à se ressaisir par la renonciation. Il devrait se départir de tout pouvoir et prérogative au profit du peuple. En agissant ainsi, il contribuerait de manière mémorable et pour l’histoire au redressement du pays et faciliterait la réparation des fautes commises.
Le comprendra-t-il ainsi ? Là est sa responsabilité ultime !
C’est cette responsabilité qui est particulièrement engagée aujourd’hui dans un pays fragile à tous points de vue. Ses institutions sont aussi précaires que le socle de l’État est en total désagrègement. C’est pourquoi il est urgent de reprendre le débat politique avec les acteurs essentiels. Ce débat devrait reprendre et aller au-delà des mains tendues et des monologues inaudibles et sans fin. Plus personne ne doit pouvoir accaparer le débat ni s’accaparer le Mali au nom d’une quelconque légitimité qui n’en est pas une et qui ne saurait l’être si elle annihile la souveraineté du peuple, la seule qui vaut !
La primauté de la souveraineté du peuple doit s’affirmer… Dans la mesure où les souverainetés ne peuvent se superposer, il faut laisser place au peuple, qui décidera. Une période transitoire conséquente est sans doute nécessaire pour rétablir l’État, pour le reconstruire, lui imposer la République, instituer la vertu républicaine dans ses actes et gestes, favoriser l’unité et la cohésion nationales. Il s’agira de désigner les hommes et les femmes qui représenteront l’État, de définir les actes qu’ils devront accomplir et de déterminer le temps qui leur sera nécessairement imparti pour ce faire. Cela durera le temps qu’il faudra. Mais ce passage est nécessaire et utile.
La volonté du peuple sera, et rien d’autre… Les hommes et les femmes qui seront ses représentants devront être exempts de tout reproche, empreints d’une très grande probité morale, pétris de grandes vertus, nantis d’une bonne connaissance de l’État et de la Nation et faire preuve d’un engagement sacrificiel et volontaire sans faille, au seul service de la résolution de la crise, de la renaissance du Mali et de son développement.
Les actes à accomplir par ces hommes et ces femmes devront être efficaces tout autant que salutaires, pour venir à bout des défis de l’heure.
Au nombre de ces défis :
- L’insécurité qui menace les populations et anéantit la paix et la concorde nationale. Si la recherche de la paix doit passer par la coopération avec les autres, leur participation à nos côtés contre l’ennemi commun, alors, qu’une volonté claire et nette soit exprimée à cet effet et que le peuple garde et en assure le contrôle et l’appréciation à toutes les étapes ;
- La régulation des instruments politiques, institutionnels et constitutionnels est l’autre défi. Le moment est venu de réfléchir et de penser les cadres juridiques, politiques, constitutionnels et institutionnels qui régissent l’Etat et la nation, en dehors de toutes les expertises, y compris lorsque celles-ci sont savantes. Il est nécessaire aujourd’hui de repenser ces cadres, mais à partir de nous-mêmes, de notre environnement, de notre vécu, de notre culture, de nos us et coutumes, de nos acquis. Toutes les réformes sur ce plan et dans ce domaine devraient être envisagées à travers la mise en place d’une véritable assemblée constituante. Les membres de cette assemblée seraient les personnes les plus authentiques et les plus représentatives de nos communautés, de nos terroirs, de nos hameaux, de nos villages et de nos villes. Toutes les couches socioprofessionnelles, des plus modernes aux plus traditionnelles, devraient pouvoir y participer ;
- La justice en tant que structure et instrument, au service de tous et de chacun, dans une société et au sein de communautés totalement engagées pour le respect de SA JUSTICE désormais libre et libérée des contingences et des pouvoirs nocifs qui anéantissent son autorité et la rendent partiale.
Tout cela devrait se dérouler en un temps relativement précis, pour donner l’occasion aux hommes et femmes choisis de prendre en main le redressement national sur tous les plans et dans tous les domaines.
Il est bien évident qu’un tel passage préserverait le pays et la Nation des incertitudes d’une révolte populaire, aux conséquences incalculables et imprévisibles.
Ensemble, construisons le nouveau Mali !
Il s’agit du résumé de la situation politique du moment au Mali. IBK est le seul responsable du malheur de tout un peuple. Ce qui est sûr, SBM a jeté l’eponge , il était le bouclier protecteur d’IBK, maintenant cet homme seul fait face contre tous. Les griefs retenus contre lui sont vrais: mal gouvernance, corruption , népotisme , gestion familiale du pouvoir , vol d’argent du contribuable etc…. A ce stade les protestations contre SBM peuvent se justifier ainsi : tant que SBM est aux côtés d’IBK, malgré son insuffisance , il parviendra à s’en sortir . Ils ont ainsi compris qu’il faut chasser SBM pour s’occuper ensuite d’IBK. Les prochains jours, mois seront décisifs . En tout état de cause, IBK lui même sait bien qu’il n’est pas le vainqueur de l’election présidentielle de 2018. Le seul obstacle était SBM, maintenant chasser IBK du pouvoir devient très très facile pour ses adversaires .
Pour peu qu’on ait accepté d’ouvrir les yeux, il était très clair que IBK n’est pas à la hauteur du poste présidentiel du Mali. Il a posé des actes qui ont révélé son incapacité a gérer notre Mali:
• il n’avait aucun programme politique pour le Mali
• son slogan « Le Mali d’abord » sonnait creux
• la double investiture pour un pays ravagé par une rébellion montrait son insouciance
• l’achat d’un nouvel avion à un coût exorbitant alors que l’armée manquait d’équipement montrait où il avait mis priorite
• confier à une sombre société l’achat d’équipement militaire témoignait de son mépris pour le Mali
• refuser d’habiter au palais de Koulouba et investir massivement dans son domicile sur le dos du contribuable malien
Ont été de signaux d’alerte sur l’incapacité et l’insouciance de IBK pour servir le Mali.
Nous les Maliens seuls pouvons en finir avec ce système de gouvernement honteux du Mali.
Maintenant c’est l’heure du référendum qui a sonné pour mettre fin à ce systeme.
Qui suive aujourd’hui !? Le leadership n’existe plus et c’est bien là le problème.
Après 25 ans passé au Mali, voici ma proposition… qui part des villages.
1- Agriculture familliale durable dans les villages et pour cela il faut de l’eau, travailler à l’accession à la terre et la justice pour TOUS.
2- Favoriser la santé et l’éducation pour réguler les naissances.
3- favoriser les unites semi industrielles de transformation.
4- faire des mares pour retenir l’eau de pluie et des ponts pour conserver un réseau de routes opérationnelles toutes l’année.
5 – favoriser le sport
6- favoriser des reseaux de concervation /distribution de sûr production entre villes et entre régions
… Quand un undividu a de quoi nourir sa famille sur sa terre grâce au point 1, son pouvoir d’achat augmente (je l’ai testé), il deviens un CONSOMMATEUR et il réfléchis à son avenir, celui de ses enfants. En 2019 cela concerne 80 % de la population malienne.!