Ce monde a l’air de s’accommoder de ses brutes et de ses violents venus d’ailleurs, plus qu’il n’a d’égards pour les pacifistes, pourtant d’ici. Des brutes et des violents, capables de furie, pleins de fureur. Ils sont déterminés à dévorer les plus féroces d’entre nous, juste pour asseoir leurs idées de la suprématie, doublées de terreur foudroyante pour les résistants.
Seuls les hors-la-loi, les fraudeurs, les violeurs, les pilleurs et les assassins de bêtes sauvages semblent désormais prendre le dessus sur tout, mais surtout sur le droit et la justice.
Ceux-là dominent la loi et piétinent la justice. Ils tordent même le cou à toute idée d’indépendance du juge, insupportable pour eux, tout comme l’indépendance de la justice elle-même.
De la poule ou de l’œuf, qui a engendré qui ?
Du peulh ou du forgeron, lequel des deux est l’ainé ?
La justice est cette maison piétinée, celle qui s’applique aux hommes et non pas celle qui s’abat sur la tête des animaux domestiques. Celle qui pourchasse les mercenaires, partout où ils se trouvent, pourvu qu’il s’agisse de complots en bandes de mafieux où qu’ils nichent, de hordes de mercenaires venus de pas loin pourtant, très vite encerclés, puis poursuivis et pourchassés comme il se doit.
C’était bien la peine d’aller si loin, aussi loin que le procureur de la République, pour se saisir du crime et, en appeler à la sagesse, à la clémence.
Du coup, les mercenaires trouble-fêtes peuvent-ils songer à recouvrer un brin de liberté ?
C’est toujours comme cela que ça se passe chaque fois que le génie des hommes décide de se parler plutôt que de se tirer dessus. Se parler oui, mais en langue des signes, pas celle des gorilles, même pétris de diplomatie.
Le gorille est et demeure le gorille !
Il ne hurlera plus pour la peau de banane et ne mangera plus jamais la banane sans le régime qui la porte.
La justice est cette dame toujours prise en défaut. Elle n’est pas toujours juste et manque véritablement de justesse quand il faut danser avec les loups.
Le flagrant délit, oui, mais jamais sans la culotte baissée à moitié.
Il s’en est fallu de peu, de si peu pour ne pas se rendre coupable d’attentat aux mœurs, mais les bonnes mœurs. Il faut justement éviter à la justice de s’emparer de la veuve et de l’orphelin, en laissant au repos les quarante-six méchants mercenaires, seules proies vivantes et privées de liberté. Ils sont et demeurent encore juteux dans ce monde d’impies, un monde dans lequel la robe noire de l’avocat se confond avec celle du juge, dans lequel l’ecclésiastique du coin finit par déshabiller du regard le fidèle accroupi face à lui, implorant non pas Dieu, mais Samba le Guinnârou.
Celui-ci demande de l’aide au muezzin, qui lui est préoccupé par les canons qui se braquent au-dehors, près des passants dans les rues, non loin des palais mais hélas près des chaumières, pressé de ramasser les butins des trésors enfouis, en planque. Œuvre des démocrates menteurs colporteurs, recherchés par les panafricanistes de mauvais poil, en raison de ce que leur parole ne ressemblerait plus qu’au contenu du fond de leurs pantalons. Ceci laisse planer le doute quant à l’attitude du colonel-putschiste, venu de l’autre coin, dissimulant à peine sa volonté réelle, mais encore hésitante et chancelante de se déshabiller, de renoncer à ses galons. Puis de s’emparer des vestiges du pouvoir ou simplement ôter la tête à ce qui reste de la démocratie et des démocrates, que des mensonges colportés.
Vite, avant même que dame nature ne passe par là ! Elle viendra à bout des démocrates en leur raccourcissant la taille et la longueur, sans compter qu’elle voudra réduire leur nombre.
Le chemin du cimetière, qui abrite aujourd’hui plus d’esprits que de corps, se rétrécit et laisse peu de place aux animaux survivants de la peste et les hommes du choléra.
Les vautours des villes font preuve de plus de talents que leurs semblables qui sont en l’air. Faute de savoir nager, ils se loupent dans l’eau, chaque fois qu’il s’agit de pêcher sans filets… tandis que l’année finissante a illuminé les défis non vaincus de l’année plus vieillie, voilà que la nouvelle année tente d’éclairer ses horizons, pour 2023. Sous les lampions de la Pythie, prêtresse de l’oracle d’Apollon à Delphes, qui prédit un brin de bonheur. Tenez-vous bien, on entend dire que le nord d’ici sera coupé du sud de là-bas ; que le scrutin censé s’ouvrir aux caméléons se fermera aux hyènes édentées ; que tout cela ne sera pas sans grabuge ; que les hommes en chéchia qui ont dominé l’enceinte où l’on dépouillera les votes sont prêts à tout ; que les hommes en blanc, transfuges des Ordres sans ordres, ne servent plus à rien, si ce n’est de pis-aller ; que le tout se déroulera sous la supervision des Wagner, seuls et dignes représentants de ce qui va nous rester de communauté internationale, certes envahissante et colorée de noirs, les blancs ayant jauni des dents et noirci de la tête, pour que d’autres aspirent à souffler de l’air, boire de l’eau en haïssant les écolos-gigolos, qui ont eu le malheur de prédire la fin d’un monde, confondant ainsi la fin de règne de Trump et l’arrivée au pouvoir de Le Pen, sur les cendres d’une France macaroni, jeune et non rajeunie, mais qui s’est, un tant soit peu, prise pour le monde, celui des vieux aux cheveux blanchis, s’exprimant dans un langage seulement accessible aux cochons, que les esprits habités par des humains attentifs, n’ont ni tolérés, ni acceptés.
Les vieux aux cheveux blanchis ont au contraire décidé de jeter le mauvais sort à la France et à son petit chef, ce qui a fait passer l’Hexagone de la cinquième à la cent-cinquième place d’une compétition mondiale ouverte aux déchaînés et aux fous de tous poils et de tous acabits, non seulement bardés de pouvoirs mais également munis de bombes qu’ils n’hésitent pas à larguer.
Le Royaume marocain et son bon Roi y ont échappé. Dès lors, ils se sont hissés plus haut, plus loin que l’Espagne au moins, et la Belgique et tous les autres.
Le temps que Poutine finisse de menacer de faire disparaitre la planète dès lors qu’il aura décidé de faire exploser sa bombe nucléaire, vers où et/ou en direction de qui…
Tout cela se déroule comme si nous avions quitté l’humanité, pour nous installer dans l’animalerie et la bêtise.
En cette fin d’année apocalyptique, souhaitons-nous bonne et heureuse année nouvelle, en espérant être au nombre de ceux des humains et des bêtes qui survivront, préservés du mal, mais aussi des malfaisants et des malfaiteurs, croyons en Dieu, et disons-nous qu’il est le tout-puissant !
Bonne et heureuse année 2023, plus de bonheur qu’auparavant !
Mamadou Ismaila KONATE
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